Wild Is the Wind : un thriller lent, poisseux, convaincant

Parmi les nouveautés de la semaine sur Netflix, « Wild Is the Wind » nous entraîne en Afrique du Sud, dans les pas de deux flics corrompus.

Synopsis : L’enquête de deux policiers corrompus sur le meurtre atroce d’une jeune fille provoque des tensions au sein d’une petite ville en proie à la ségrégation raciale.

Un court synopsis qui ne reflète pas tout à fait la tonalité du film. Certes, Melissa, une jeune femme blanche, est sauvagement assassinée, et la police va mener l’enquête. Mais l’ensemble reste finalement en toile de fond du film, qui préfère se concentrer sur Vusi et John, les deux flics corrompus. L’un est noir, l’autre blanc, et les deux sont des pourris. Du genre à s’autoriser une virée nocturne pour dézinguer des dealers et s’approprier la marchandise et l’argent. Sauf qu’à trop fréquenter les milieux mafieux, on en paie souvent les conséquences.

Focus est mis principalement sur le personnage de Vusi. L’homme est un sanguin qui démarre au quart de tour. Il reconnait aisément qu’il n’a rien fait pour devenir un bon flic. Mais lorsque son coéquipier n’a aucun scrupule à faire condamner un innocent noir illettré pour toucher la récompense promise, le déclic se produit. Une sorte de rédemption tardive pour celui qui, en échange d’un pot-de-vin, a laissé filer à son insu, un tueur en série. Tueur qui vient de récidiver avec le meurtre de la jeune Melissa.

Ecrit et réalisé par Fabian Medea, « Wild Is the Wind » est de ces polars où tout repose sur l’ambiance qui s’en dégage. Certes, il est question de pauvreté ou de racisme, mais cela reste en arrière-plan. Ici, le rythme est lent, et l’ambiance est poisseuse. Des décors désertiques et rocailleux, aux nombreuses scènes nocturnes, on y sent la sueur, l’alcool, et l’adrénaline mal contenue. Accompagné d’une bande originale qui va de Nina Simone à Johnny Cash, il y a peu à reprocher au film….jusqu’à son final.

Un dénouement qui tranche un peu trop avec ce qui a précédé. A la limite du crédible et du ridicule, la confrontation finale avec le tueur en série vient ternir la bonne impression ressentie jusque là. On ne peut que dire dommage, car pour ceux qui aiment les thrillers lents et poisseux, « Wild Is the Wind » est fait pour eux.

« Wild Is the Wind« , disponible sur Netflix. Avec Mothusi Magano, Frank Rautenbach et Chris Chameleon.

Credit photos (c) Netflix.

Une pensée sur “Wild Is the Wind : un thriller lent, poisseux, convaincant

  • 29 décembre 2022 à 12 h 00 min
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    Lamentable, pitoyable, à eviter. Scénario nullissime, acteurs, musique, rien ne va.

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