Un Homme en colère : un remake classique, convenu, et presque ennuyeux
Parmi les nouveutés de la semaine dans les salles obscures, « Un Homme en colère » est un remake américano-britannique du « Convoyeur« , le film de 2004 signé Nicolas Boukhrief. Et si l’association Guy Ritchie – Jason Statham pouvait séduire sur l’affiche, le résultat est plutôt décevant.
Avec un CV impeccable dans le domaine de la sécurité, Patrick Hill (surnommé « H ») est embauché dans une société de transport de fonds de Los Angeles. Malgré des tests d’entrée tout juste réussis, il se démarque lors du braquage de son fourgon, par son sang-froid et son incroyable dextérité au tir. Peu causant (c’est le moins que l’on puisse dire), ses collègues se demandent alors qui est cet homme, et que cherche t’il vraiment ?
Le spectateur doit attendre la fin du premier tiers du film pour découvrir les raisons de sa colère, et de la vengeance qui va suivre. Pour le reste, avec un titre pareil et Jason Statham en tête d’affiche, on se doute avant d’entrée dans la salle que ça va bastonner et défourailler à tout-va. C’est effectivement le cas, même si le comédien britannique est plutôt dans la retenue, notamment dans les scènes de combat à mains nues. Et si l’ensemble commence plutôt bien, le film s’enlise très rapidement aussi bien sur le fond que sur la forme. Découpé en plusieurs chapitres distincts, le film alterne les va et vient entre passé et présent, sans parvenir à sauver un scénario des plus banals. De même, la multitude de personnages secondaires (dont celui joué par Scott Eastwood, guère convaincant tant il est caricatural…) aurait mérité un traitement plus en profondeur pour certains d’entre eux.
Tout n’est évidemment pas à jeter. Statham est convaincant dans la peau du vengeur froid et silencieux, même si l’on regrettera forcément la petite touche d’humour anglais chère au réalisateur, totalement absente ici. Rien à redire non plus sur la photographie très travaillée, ou le montage effréné propre aux films d’action. A noter également l’excellente bande originale du film signée Chris Benstead, déjà à la baguette pour The Gentlemen, l’opus précédent de Guy Ritchie.
Au final, « Un Homme en colère » s’avère plutôt décevant, notamment dans son second tiers trop long, et aucunement sauvé par un final des plus simplistes.
« Un Homme en colère« , en salles ce mercredi 16 juin.
Credit photos (c) Metropolitan Films.