To the lake : la série russe qui rime avec virus, sur Netflix

Si en ces temps de pandémie, vous vous sentez prêts à reprendre une petite dose supplémentaire de virus mortel qui se propage à la population, soyez rassurés, Netflix a pensé à vous avec To the lake, sa nouvelle série venue de Russie. Adaptée du roman Vongozero de Yana Vagner, cette première saison de 8 épisodes, va suivre un groupe de personnes qui tente d’échapper au virus en se dirigeant vers le nord du pays.

Moscou est subitement ravagée par un virus mortel qui se répand à vitesse grand V dans la population. Serguei vit à l’écart de la capitale avec sa compagne et son fils autiste. Quand il découvre la situation alarmante à Moscou, il décide d’aller récupérer son ex-femme Irina et leur fils Anton. Parvenus à sortir du périmètre bouclé par les autorités, et rejoints par une autre famille (un couple d’amis et leur fille Polina), le groupe met le cap sur le nord du pays. Là-bas, le père de Serguei les assure qu’une île déserte les attend au beau milieu d’un lac, pour y vivre en toute sécurité.

Si tout commence avec le virus, et de dangereuses milices prêtes à tout pour profiter du chaos ambiant, tout cela est rapidement laissé derrière. To the lake, comme son titre l’indique, va suivre la longue et périlleuse traversée à travers les steppes enneigées du groupe de 9 personnes, en direction du lac. Et très vite, le virus va s’avérer bien moins dangereux que les personnes elles-mêmes. Si « l’Enfer c’est les autres », en voici une bien belle démonstration ici. Difficile de dire quel membre du groupe est le plus détestable ou insupportable. L’ex-femme de Serguei le hait autant qu’elle souhaite le reconquérir, et frôle l’hystérie à chacune de ses crises. L’ami de Serguei est l’archétype même du vieux riche, imbu et vulgaire, qui s’est trouvé une jeune femme à peine plus âgée que sa fille. Et tous les autres ne valent guère mieux…En résumé, la communication et l’entente ne sont pas le point fort de tout ce petit monde.

Passé le côté humain assez détestable, To the lake présente également le défaut de certains scénarios (et notamment russes), de vouloir en faire un peu trop. Que le périple soit semé d’embûches va de soit, mais ici, les soucis et autres galères en tout genre, ont tendance à se multiplier un peu trop, et pour certaines, sans grande vraisemblance. On ne peut que le regretter, car côté réalisation, l’ensemble est plutôt bien soigné. La photographie est belle, et les plans particulièrement bien travaillés. Certains d’entre eux, notamment caméra à l’épaule, offrent un rendu visuel très convaincant.

Au final, To the lake délivre une première saison assez réussie, malgré le côté « too much » d’une partie de son scénario. Diffusée en novembre 2019 en Russie, la série réalisée par Pavel Kostomarov, n’a pas encore été renouvelée pour une deuxième saison, malgré un énorme cliffhanger final. Sa diffusion à l’international via Netflix devrait pour cela être déterminante, dans un sens comme dans l’autre.

To the lake, saison 1, avec Viktoriya Agalakova, Viktoriya Isakova, Kirill Käro, Gilli Messer, Aleksandr Robak, Kit Sheehan, Maryana Spivak, Natalya Zemtsova, et Yuriy Kuznetsov, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

4 pensées sur “To the lake : la série russe qui rime avec virus, sur Netflix

  • 12 octobre 2020 à 10 h 01 min
    Permalink

    Pour ma part, je n’ai pas trouvé la série too much (même si effectivement, ils n’ont pas de chance).
    Et à bien des moments, je l’ai trouvé touchante.
    Comme il a été dit, la réalisation est très soignée, et on y retrouve un certain savoir faire comme dans « Sparta » et « Better than us ».
    La fin de la série laisse entrevoir une suite que j’ai hâte de visionner (pour le peu qu’elle soit réalisée).
    Les films et series russes sont des vrais bonnes surprises (Sputnik, mais surtout Spacemen et Salyut 7 le prouvent).

    Répondre
    • 30 novembre 2020 à 7 h 15 min
      Permalink

      Assez d’accord avec le point de vue au dessus.
      Certaines peripeties laissent douter de l’intelligence des protagonistes.
      Dommage que cet aspect n’ai pas été plus travaillé.
      Pour le reste c’est bien filmé, l’atmosphère bien retranscrite, les acteurs convaincants.
      Ça fait du bien de voir d’autres produits que des series US, le traitement des comportements rend les interactions entre les personnages plus réalistes.

      Répondre
  • 12 octobre 2020 à 15 h 33 min
    Permalink

    Je trouve la série très captivante pas d’une tt tiumech lol j’espère pouvoir vous la saison 2

    Répondre
  • Ping :Better than Us : une série sci-fi russe passionnante à (re)découvrir - CineReflex

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
8 ⁄ 4 =