The Highwaymen: Costner et Harrelson traquent Bonnie et Clyde
The Highwaymen était probablement l’un des films les plus attendus de ce premier trimestre sur Netflix. La traque de Bonnie Parker et Clyde Barrow orchestrée par Kevin Costner et Woody Harrelson avait de quoi faire saliver. Alors qu’en est-il du film réalisé par John Lee Hancock, et disponible depuis ce vendredi sur Netflix ? Verdict.
Si l’on ne présente plus le couple légendaire de criminels qu’était Bonnie et Clyde, l’originalité de The Highwaymen est de nous proposer l’autre côté de l’histoire. Celle des deux Texas Rangers responsables de leur fin. Frank Hamer (Costner) était pour ainsi dire, déjà une légende des forces de l’ordre américaines. Une dévotion à servir la loi qui lui valut de survivre à plusieurs fusillades tout au long de sa carrière. Et lorsque la fine fleur du FBI et ses nouvelles méthodes scientifiques se montrent incapable de stopper le couple sanguinaire, c’est tout naturellement lui que l’on vient chercher. Un rôle taillé quasi sur mesure pour Kevin Costner. Hamer est plutôt taciturne, et si ses méthodes peuvent apparaître un peu ‘old school’, lui sait que c’est la meilleure façon de procéder et d’aboutir. Il entraîne dans sa traque Maney Gault (Harrelson), un ancien collègue et ami, lui aussi retiré du service. Sans emploi et sans le sou, Gault incarne à merveille cette Amérique touchée de plein fouet par la crise des années 30. Une misère et des conditions de vie précaires que le réalisateur s’attache à montrer tout au long du film au gré des déplacements du duo phare.
D’un rythme plutôt lent, The Highwaymen parvient à garder l’attention du spectateur tout au long des deux heures que dure le film. Le duo Costner/Harrelson est évidemment impeccable, le contraire aurait été surprenant. Hancock s’autorise même à ajouter une pointe d’humour, voire de comédie à son métrage. Voir les deux papys rouillés, incapables de viser juste ou de courir, sortir de leur retraite, vaut définitivement le détour. Comme la scène où ils se retrouvent à courir après un jeune garçon pour tenter de l’appréhender. Le sergent Murtaugh (interprété par Danny Glover) dans l’Arme Fatale aurait assurément déclaré « qu’ils étaient trop vieux pour ces conneries ».
Si le film présente parfois quelques longueurs, certains pourraient au final reprocher l’absence de Bonnie et Clyde. Le couple n’est aperçu que furtivement tout au long du film, et il faut pratiquement attendre la fusillade finale pour découvrir leurs visages. Là encore, rappelons que The Highwaymen est centré sur les policiers et non pas sur les deux criminels. Et en ne les montrant que de façon fugace, Hancock renforce parfaitement le côté fantomatique et insaisissable du couple.
Dotée d’une belle photographie, de décors recréant parfaitement les années 30, et d’une bande originale soignée, The Highwaymen remplit parfaitement le cahier des charges d’un bon film de cinéma. Le duo Costner/Harrelson était particulièrement alléchant, et au terme des deux heures de visionnage, il ne nous a pas déçu.
Credit photos (c) Netflix.