Luna Nera : les hommes de Dieu chassent les sorcières sur Netflix
Après Suburra et Baby, Netflix dévoile ce vendredi Luna Nera, sa troisième production originale italienne. Série entièrement écrite et réalisée par des femmes, Luna Nera nous plonge dans l’Italie du XVIIème siècle, où hommes de Dieu et sorcières se livrent un duel sans merci.
Si les ambiances médiévales croisées de fantastique vous attirent, alors nul doute que Luna Nera (Lune noire pour les non-italophones) sera faite pour vous. A une époque connue pour être celle de la révolution scientifique mais aussi celle de l’Inquisition, la série est centrée sur Ade, une jeune fille de 16 ans, soupçonnée de sorcellerie après la mort d’un nourrisson lors de l’accouchement auquel elle assistait. Parvenue à s’enfuir après une dernière recommandation énigmatique de sa grand-mère, elle trouve refuge dans une communautés de sorcières. Si la jeune fille n’a aucune idée de sa « condition » et des pouvoirs qu’elle possède, son trouble est encore accentué par le jeune Pietro, dont elle tombe amoureuse. Ce jeune étudiant en médecine, cartésien, ne croît pas aux sortilèges et autres tours de sorcellerie. Mais surtout, il est le fils du chef de clan chargé de débusquer et brûler les dites sorcières.
L’intérêt majeur de Luna Nera est d’avoir réussi à mêler une période sombre de l’histoire (l’Inquisition) avec le côté fantastique plus léger, d’une quête de soi aux accents de coming-of-age. Car pour les deux protagonistes principaux, c’est bien de cela dont il s’agit. Trouver sa destinée. Composée de seulement 6 épisodes, cette première saison permet de ne pas s’attarder en route, et de dérouler l’histoire sans temps morts. Tout n’est bien sûr pas parfait, le rôle central des pouvoirs de Ade pour sauver la communauté de sorcières (et les femmes en général !) n’est dévoilé que par petites touches, et peu paraître un peu confus dans ses premiers développements. De même, le côté « fleur bleue » de la romance à la Tristan et Iseult entre les deux jeunes tourtereaux tranche parfois de façon trop abrupte avec le reste des événements. Mais finalement, le seul vrai reproche que nous pourrions formuler est à chercher du côté de la musique. Avoir intégré certains titres de pop music au coeur de cette ambiance médiévale n’est pas du meilleur résultat.
En revanche, rien à dire côté réalisation. Les décors naturels et ceux des fameux studios de Cinecittà sont superbes, tout comme la photographie et les effets spéciaux au rendu superbe. Côté casting, la jeune Nina Fotaras (Ade) et Giorgio Belli (Pietro) mènent avec brio un ensemble de comédien(ne)s convaincants.
En résumé, cette première saison de Luna Nera est une bonne surprise venue de l’autre coté des Alpes. Le trio féminin à la tête de la série, Francesca Comencini, Susanna Nicchiarelli et Paola Randi, a su créer l’ambiance et l’atmosphère nécessaires à la réussite de ce genre de séries fantastiques. Avec un final visuellement de toute beauté (vive l’Ultra HD-4K !) accompagné d’un joli twist, la porte vers une éventuelle deuxième saison est évidemment grande ouverte.
Luna Nera, saison 1 de 6 épisodes, disponible sur Netflix depuis le 31 janvier.
Credit photos (c) Netflix.
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