Je suis toutes les filles : thriller qui traque les trafiquants d’êtres humains
Parmi les nouveautés de la semaine sur Netflix, figure « Je suis toutes les filles« , un thriller sud-africain réalisé par Donovan Marsh, qui nous entraîne à la poursuite d’un réseau de trafiquants d’êtres humains.
Tout commence par un flashback : En 1994 à Johannesburg, Gert de Jager enleva six jeunes filles, jamais retrouvées. Après son arrestation, il se confia face caméra, mais le gouvernement de l’apartheid refusa de rendre publique sa déposition. De Jager agissait pour le compte d’un politicien corrompu, et les jeunes filles étaient vendues à des dignitaires iraniens, en échange de pétrole pour contourner l’embargo. Certaines en revanche restaient « à la disposition » du pédophile, et finissaient dans un bordel de seconde zone. Ntombizonke Bapai (Hlubi Mboya) était l’une d’entre elles. Des années plus tard, l’unité en charge de lutter contre le trafic d’êtres humain peine à engranger des résultats probants. Mais quand les cadavres mutilés de pédophiles et de trafiquants commencent à fleurir dans les rues, la détective Jodie Snyman (Erica Wessels) comprend que tous sont liés à l’affaire De Jager. La chasse aux prédateurs et trafiquants toujours vivants peut alors commencer…
Inspiré de faits réels, « Je suis toutes les filles » a tout du thriller classique, le bon comme le mauvais. Son plus grand défaut est de dévoiler dès le début l’identité du vengeur masqué et cagoulé qui assassine les pédophiles. Si la détective ignore que sa collègue et amante Ntombi Bapai poursuit sa quête de vengeance, le spectateur le découvre très (trop ?) rapidement. Sur la forme, malgré quelques séquences d’action, le rythme est plutôt lent, et priorité est donnée aux dialogues. Quant à la surutilisation des plans entre les scènes, qu’ils soient aériens, de détail, ou d’éclairs d’orages à l’horizon, cela peut sembler au mieux inutile, et au pire nuisible.
Malgré ces quelques défauts, le film peut s’appuyer sur l’excellente prestation de son duo féminin. Erica Wessels tend peut-être à surjouer le côté déterminé et affecté de son personnage, en revanche, rien à redire concernant Hlubi Mboya. Et bien évidemment, tous les flashbacks concernant le sort dramatique de ces jeunes filles face à leurs prédateurs, apportent le côté émotionnel au film.
En résumé, « Je suis toutes les filles » a tout d’un thriller américain transposé dans les rues de Johannesburg. En dépit de son sujet grave et sensible, le film ne brille guère par son originalité, et le final est, quant à lui, carrément cliché. Mais l’ensemble se laisse néanmoins regarder…
« Je suis toutes les filles« , disponible sur Netflix le 14 mai.
Credit photos (c) Netflix.
Bonjour;
Juste une petite annotation et une rectification; vous dites que De Jager a vendu les filles à des Cheikhs iraniens , pour avoir vécu aux Emirats pendant 15 années, je connais très bien le Golfe et ses alentours et je peux vous dire que vous commettez une grave erreur qui pourrait avoir des incidents; il n’y a pas de Cheikhs en Iran, ce titre n’est décerné, à titre respectueux, qu’aux « grands hommes » respectés du Monde Arabe et les Iraniens ne sont pas des Arabes, et aussi la tenue du soi-disant Cheikh iranien, est plutôt une tenue des Emirats, de Bahreïn, du Qatar ou du Koweït.
Merci de faire rectifier cette monumentale erreur du film et de votre contre-rendu.
Cordialement.
Léo BOURGUIGNON
Bonjour, merci pour la précision. Je crois que c’est effectivement le terme employé dans le film. Article rectifié, remplacé par le terme « dignitaires ».
Bonjour, changer cheikh en dignitaire ne corrige pas les erreurs grossières de ce film: il n existe pas de compagnie royale de transport aérienne iranienne comme celle annoncée par la pancarte de la dernière scène du film et les dignitaires iraniens ne s habillent pas comme des cheikh arabes. J ai du mal a croire que le réalisateur puisse être aussi ignare pour laisser de telles erreurs grossières glisser dans son film. Je suppose qu il s agit encore d une propagande hollywoodienne a destination des spectateurs crédules.