Jaguar : Blanca Suarez traque les nazis dans l’Espagne des années 60
Nouvelle création originale en provenance d’Espagne, la série « Jaguar« , disponible sur Netflix, nous transporte dans l’Espagne des années 60, pour une chasse aux criminels nazis qui oscille entre action et émotion.
Madrid, 1962. Isabel (Blanca Suarez) est une rescapée de l’holocauste. Elle n’était qu’une petite fille quand son père fut abattu froidement devant ses yeux à leur arrivée dans un camp de concentration. Quinze ans plus tard, elle travaille comme serveuse dans un restaurant allemand de la capitale espagnole, où se réunissent d’anciens nazis. Parmi eux, se trouve l’assassin de son père, Otto Bachmann. Bien décidée à assouvir sa soif de vengeance, elle en est empêchée au dernier moment par un mystérieux groupe de quatre hommes. Eux aussi ont vécu l’enfer des camps, mais souhaitent traduire les criminels en justice. A contrecoeur, Isabel se joint à eux, et la périlleuse traque peut alors commencer.
La série repose sur des faits réels, où d’anciens nazis ont trouvé refuge en Espagne avant de s’envoler pour l’Amérique du sud. Composée de six épisodes, « Jaguar » parvient rapidement à captiver par son côté thriller d’action et d’espionnage. S’immiscer dans le cercle des anciens nazis pour les prendre au piège n’est pas chose aisée. En revanche, le résultat est beaucoup moins convaincant concernant la partie émotion. Les traumatismes du passé, toujours présents dans la tête des protagonistes, sont traduits sous forme de flashbacks et de souvenirs racontés. Les effets de réalisation (gros plans, détails) présentent parfois un côté « too much » et larmoyant, qui peine à s’insérer convenablement dans le reste du récit.
Rien à dire en revanche du côté du casting, à commencer par la prestation impeccable de Blanca Suarez. La « demoiselle du téléphone » délivre ici une partition dramatique de toute beauté. A ses côtés, l’acteur allemand Stefan Weinert campe un Otto Bachmann aussi terrifiant que machiavélique. Enfin, Ivan Marcos, Adrian Lastra, Oscar Casas, Francesc Gariddo et Jochen Horst complètent à merveille la distribution.
Grâce à un récit resserré sur six épisodes seulement, cette première saison de « Jaguar » ne laisse pas de place aux sous-intrigues inutiles, et va droit au but. Sans être parfaite, elle se laisse regarder sans déplaisir, et avec un final qui ne résout rien, il y a fort à parier qu’une saison 2 est déjà quelque part dans les cartons.
« Jaguar« , saison 1, créée par Gema R.Neira et Ramón Campos, disponible sur Netflix.
Credit photos (c) Netflix.