Dirty Lines : chronique des années 80 via le téléphone rose

Parmi les nouveautés de la semaine sur Netflix, la série néerlandaise « Dirty Lines » nous plonge au coeur des années 80 et de ces nombreuses transformations, comme l’arrivée du téléphone rose dans notre quotidien.

Amsterdam, 1987. Marly, étudiante en psychologie rêve de devenir une grande sexologue. Pour payer son loyer, elle décroche un job chez Teledutch, entreprise pionnière en Europe, spécialisée dans le téléphone rose. L’entreprise dirigée par Frank et Ramon Stigter, deux frères que tout oppose, connait un succès fulgurant, entraînant les différents protagonistes dans tous les excès que la réussite (et la décennie en question) suscitent.

Derrière le destin individuel et collectif des différents personnages, « Dirty Lines » est avant tout une photographie de la décennie 80. Une société en pleine mutation, où l’arrivée du téléphone rose côtoie celle de l’ecstasy, de la house music, du sida, et la fin de la guerre froide. C’est aussi l’âge d’or des golden boys, symbolisé ici par les frères Stigter, et notamment l’aîné Frank. Après plusieurs échecs dans différents domaines, ses rêves de réussite et de richesse se concrétisent enfin avec l’émergence du téléphone rose.

Composée de six épisodes d’une quarantaine de minutes chacun, cette première saison peine à trouver le juste équilibre entre chronique d’une décennie « révolutionnaire » et le destin de ses personnages. L’héroïne principale Marly en est la narratrice, usant un peu trop des commentaires en voix off et du quatrième mur. Toute proportion gardée, « Dirty Lines » rappelle « Le Loup de Wall Street« . Ici, l’histoire est étalée sur trois ans, de 1987 à 1989, où l’on suit les hauts et les bas des personnages, dans leur quotidien professionnel et personnel. L’ensemble n’est pas mauvais mais il manque cette petite touche qui aurait rendu la série véritablement captivante. D’ailleurs, en s’achevant sur le passage à la décennie suivante, difficile de dire si cette saison ouvre la voie à une suite éventuelle. Le succès ou non de la série en décidera certainement.

« Dirty Lines« , saison 1, disponible sur Netflix. Créée par Pieter Bart Korthuis. Avec Joy Delima, Julia Akkermans, Minne Koole, Chris Peters, Charlie Chan et Abbey Hoes.

Credit photos (c) Netflix.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
4 − 3 =