Critique : un TITAN peu palpitant !
Disponible depuis aujourd’hui en e-cinema (TF1 Studios), TITAN (ou THE TITAN en version originale) avait quelque chose de prometteur lorsque la bande-annonce fut dévoilée. Un film de science-fiction où la seule chance pour l’humanité de survivre était d’aller coloniser une autre planète, fut-ce t’elle inhabitable pour l’homme.
L’histoire se déroule en 2048, où famines et guerres ont hypothéqué les chances de survie sur Terre. Un programme scientifique est donc mis en place afin de permettre à l’homme de coloniser Titan, la plus grosse lune de Saturne. Rick Janssen (Sam Worthington), pilote de l’Air Force, est l’un des candidats au programme concocté par la Nasa et l’armée. En compagnie d’autres soldats de toutes nationalités, ils vont subir toutes sortes de tests et d’injections afin de permettre leur survie sur une planète où l’air, le froid et l’atmosphère sont incompatibles avec le commun des Terriens. Mais très vite, les modifications apportées à leur organisme vont présenter des effets secondaires imprévisibles et incontrôlables.
Abigail Janssen (Taylor Schilling), l’épouse de Rick apparait dès le début motivée à l’idée que son mari puisse contribuer à sauver la future existence de leur jeune fils. Mais peu à peu, au fil des transformations physiques subies par son mari, le doute sur la vraie nature du programme s’installe. Et le film de science-fiction se transforme pratiquement en thriller.
Et c’est précisément là que TITAN échoue, en passant à côté de presque toutes les plaques. Primo, le scénario. On envoie un homme sur Titan, et puis ensuite quoi ? Ensuite, la réalisation. Un première partie peu prenante où l’essentiel consiste à montrer les expériences scientifiques exercées sur Rick. Les personnages secondaires (femmes, maris, candidats au programme) ne sont jamais développés. On se contente de nous montrer quelques soirées arrosées sans jamais rien savoir sur tel ou tel. Dommage. Puis une seconde partie plus rythmée après qu’Abigail ait découvert l’envers du programme. Côté casting, si Sam Worthington (muet dans toute la seconde partie du film) et Tom Wilkinson (dans le rôle du responsable du programme) s’en sortent aisément, Taylor Schilling apparaît comme la seule petite lueur du film. Car finalement, c’est peut-être bien du côté de l’héroïne d’Orange Is The New Black que nous vient une maigre consolation.
En résumé, si TITAN n’est pas à proprement parler mauvais, il est assurément décevant. A ne pas vouloir approfondir son sujet, on finit forcément par passer à côté.
A noter que pour ceux qui seraient à l’étranger, le film est distribué sur Netflix depuis aujourd’hui. Et pour tous, la bande-annonce est ci-dessous.
Note : 2/5
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