Acharnés : une comédie noire qui n’est pas celle attendue…

Mise en ligne ce jeudi 6 avril, la comédie noire « Acharnés » n’est pas celle que l’on attendait après avoir vu la bande-annonce. Un pétage de plomb après une altercation qui vire au drame existentiel.

Un coup de klaxon et un doigt d’honneur sur un parking de supermarché, et c’est l’étincelle qui va chambouler l’existence de Danny et Amy. Le premier est un auto-entrepreneur en galère, tandis que la seconde est une riche mère de famille en passe de vendre sa société pour 10 millions de dollars. Passée l’altercation et une brève (mais furieuse !) course-poursuite, leurs vies vont basculer, révélant peu à peu la dépression dont ils souffrent, et la lente descente aux Enfers qui les attend.

Ce n’est clairement pas la comédie délirante à laquelle on s’attendait après avoir vu la bande-annonce. Celle-ci semblait nous promettre une guéguerre déjantée entre deux inconnus, ou un pétage de plomb à la Michael Douglas dans « Chute libre« . Il n’en est rien ici. Très vite la série créée par Lee Sung Jin, s’attache à nous présenter la colère intérieure et le désir de revanche qui animent Danny et Amy.

Et l’ensemble vire très vite à l’escalade où chacun de leurs coups ne fait que les enfoncer un peu plus. De manière grinçante, la comédie noire se transforme en une introspection du mal qui les ronge, et les conséquences désastreuses qu’il entraîne. Composée de dix épisodes d’une trentaine de minutes chacun, cette première saison désarme plus qu’elle n’amuse, jusqu’au dernier épisode… Un final et une confrontation hilarante dans le désert en guise de libération.

Malgré quelques longueurs de-ci de-là, « Acharnés » bénéficie d’une écriture millimétrée de son scénario, et surtout d’un duo absolument impecable. Ali Wong (« Always Be My Maybe« ) et Steven Yeun (« The Walking Dead« ) sont tour à tour attachants, détestables, hilarants et touchants, et l’ensemble se révèle être une jolie réussite télévisuelle.

« Acharnés« , saison 1, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.