A Jazzman’s Blues : une histoire d’amour interdit de toute beauté

Disponible sur Netflix, « A Jazzman’s Blues » nous transporte en Géorgie dans les années 40, pour une romance interdite de toute beauté.

Le film s’ouvre sur une courte scène en 1987. Une femme âgée surgit dans le bureau du procureur général d’un conté de Géorgie, en lui tendant une liasse de lettres. Elle souhaite qu’il s’intéresse à un meurtre commis 40 ans plus tôt dans cette même ville. Dès la lecture des premiers mots, le film bascule alors en 1937.

Dans ce conté rural du Sud des Etats-Unis, le jeune Bayou (Joshua Boone) appartient à une famille de musiciens itinérants. Méprisé par son père pour son incapacité à savoir jouer, il sait en revanche chanter. Sa rencontre avec LeAnne (Solea Pfeiffer) marque le début d’un amour interdit. Car malgré ses origines, la jeune femme passe facilement pour une blanche. Elle lui apprend à lire et écrire, mais leurs rencontres nocturnes secrètes finissent par être découvertes. La mère de LeAnne, égoïste et cupide, « enlève » sa fille et la marie à un riche homme blanc.

Dans le même temps, Bayou s’enrôle pour le service, et revient au bercail après blessure. La flamme entre les deux tourtereaux ne s’est jamais éteinte, au grand désarroi de la mère de LeAnne. Un mensonge plus tard, Bayou est contraint de quitter la région et monte à Chicago en compagnie de son frère trompettiste. Son talent de chanteur fait de lui la nouvelle coqueluche d’un club de jazz. Sa correspondance avec LeAnne (les fameuses lettres de 1987) reste sans réponse, et le sort de sa mère aimante l’inquiète. Malgré les risques encourus, Bayou revient en Géorgie pour une issue que l’on devine malheureusement fatale…

Ecrit, réalisé, et produit par Tyler Perry, « A Jazzman’s Blues » nous livre une histoire d’amour et de secret familial de toute beauté. Les décors du Sud et la photographie sont splendides, tout comme la partition musicale. La narration est efficace, et malgré le contexte de ségrégation raciale, le film ne sombre jamais dans le mélo sentimental pleurnichard. Un film qui aurait mérité d’être visionné sur grand écran.

« A Jazzman’s Blues », disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

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