Legiony : 1914, les légions polonaises contre l’armée russe.
Ajouté cette semaine au catalogue Netflix, Legiony ( fr: Les Légions) est un film polonais de 2019 réalisé par Dariusz Gajewski. Inspiré de faits historiques réels, il nous plonge au coeur de la première guerre mondiale, où des légions polonaises luttent contre l’armée russe.
Dans la lignée de tous les films patriotiques venus d’anciens satellites soviétiques (Pologne, Pays Baltes, etc…), Legiony nous relate la lutte qui opposa en 1914 de jeunes légions polonaises à l’armée du Tsar de Russie. Mêlant personnages historiques réels et fictionnels, le scénario englobe de façon très classique, petite et grande histoire. Sur fond de batailles acharnées, on suit Josef Wieza (Sebastian Fabijanski), un déserteur de l’armée russe venu rejoindre une petite légion polonaise commandée par Josef Pilsudski (Jan Frycz). Après avoir prouvé sa loyauté au combat, le jeune soldat se retrouve au coeur d’un triangle amoureux avec la jeune Ola (Wiktoria Wolanska) et son fiancé Tadeusz (Bartosz Gelner).
D’une durée de 2h20, l’ensemble n’évite pas quelques longueurs, et peine à intégrer de façon homogène les différentes composantes du scénario. La première partie est principalement basée sur Josef Pilsudski, personnage historique réel, qui refusa jusqu’au bout de renier la mère patrie polonaise. Puis vient le temps de la romance entre Wieza et Ola, avant de retourner sur le champ de bataille, avec la légendaire charge de Rokitna, où les légions polonaises chargèrent vaillament l’armée impériale russe. Cette scène, superbement reconstituée et filmée, constitue à n’en point douter, le point d’orgue du film.
Malgré quelques faiblesses et l’inévitable côté patriotique du film, Legiony peut s’appuyer sur un casting solide, une photographie particulièrement bien travaillée, et permet de mettre en lumière une page d’histoire pas forcément très connue chez nous. Les cinéphiles amateurs d’Histoire et de Grande Guerre devraient y trouver leur compte.
Legiony, disponible sur Netflix.
Credit photos (c) Jacek Piotrowski/ Kino Świat.