Osmosis : la série au scénario fourre-tout qui gâche tout

Après la désastreuse Marseille et la très sympathique Plan Coeur, Osmosis est la troisième création française signée Netflix. Une série de science-fiction qui, après une bande-annonce assez prometteuse, s’est vue affliger d’une avalanche de mauvaises critiques lors de sa présentation la semaine dernière au festival Séries Mania de Lille. Mais comme deux épisodes (ceux visionnés à Lille) ne suffisent pas à se faire une idée complète, on est allé au terme des 8 épisodes de cette première saison. Et le résultat n’est malheureusement pas brillant.

osmosis
Agathe Bonitzer et Hugo Becker dans Osmosis

Esther et Paul sont frères et soeur. A la tête d’une start-up, ils promettent de révolutionner le monde des rencontres amoureuses, grâce à un implant qui trouvera à coup sûr l’âme soeur de chacun. Osmosis lance donc une campagne de test sur douze cobayes prêts à tout pour trouver le grand amour. Si les premiers épisodes s’attachent comme toujours à nous présenter les différents protagonistes, on comprend rapidement que la série va se perdre dans d’innombrables méandres scénaristiques. Si le suivi des cobayes testeurs, et de trois d’entre-eux en particulier, reste la fil rouge de la saison, les scénaristes ont imaginé un pseudo thriller où tout s’enchevêtre de façon assez indigeste : investisseurs qui lâchent le projet, d’autres qui arrivent avec des méthodes peu orthodoxes, taupe au sein d’Osmosis, drama familial au dénouement inattendu, ou encore activistes et concurrents résolus à faire capoter le lancement du projet. Ajoutez à cela, un cadavre dans l’étang et une grossesse inattendue, et la coupe devient vite pleine.

Ce scénario alambiqué n’est malheureusement pas le seul défaut d’Osmosis. Si visuellement le résultat est plutôt réussi, le tout manque cruellement de chaleur, pour ne pas dire d’amour tout simplement. Rien à dire du côté d’Agathe Bonitzer (Esther) et Hugo Becker (Paul), qui délivrent une partition frère/soeur impeccable. On a en revanche beaucoup de mal à s’attacher aux personnages, à trouver une quelconque empathie. Le destin des trois cobayes principaux nous laisse plutôt indifférent, et c’est fort regrettable.

En substance, la série créée par Audrey Fouché n’est pas foncièrement mauvaise, et la multitude des pistes est finalement son pire défaut et son atout principal. L’intrigue part tellement dans tous les sens qu’on colle à la série jusqu’au bout pour savoir où tout ce gloubi-boulga scénaristique va nous mener. A chacun de se faire sa propre opinion, mais en ce qui nous concerne, Osmosis est une belle déception.

Osmosis, saison 1, disponible sur Netflix depuis le 29 mars.

 

Credit photos (c) Netflix.

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