Berlinale : Isabel Coixet défend son film Netflix face à la polémique

Netflix et les festivals…saison 3 ! Après l’imbroglio de Cannes l’année dernière qui a vu Netflix retirer tous ses films de la sélection officielle (dont Roma d’Alfonso Cuaron qui s’est dirigé vers Venise et reparti avec le Lion d’Or), c’est du côté de Berlin que la polémique ressurgit. Elisa et Marcela, le dernier film d’Isabel Coixet était en présentation ce jour à la Berlinale, et la réalisatrice a passé la majeure partie de la conférence de presse à répondre aux questions concernant la diffusion de son film sur la plateforme de streaming.

Natalia de Molina
Natalia de Molina, l’une des protagonistes de Elisa et Marcela d’Isabel Coixet

Au début du festival, la direction de la Berlinale avait affirmé avoir conclu un accord avec Netflix, garantissant le passage du film en salles. Sauf que cet accord, ne visait semble-t’il que l’Espagne, pays de la réalisatrice. Les exploitants allemands de salles se sont alors indignés et ont demandé à la direction de la Berlinale de retirer le film de la Compétition. Acte qu’elle a naturellement refusé d’entreprendre. Isabel Coixet a défendu son choix (ou plus exactement celui de ceux chargés de trouver les financements et un canal de distribution). Après avoir passé près de 10 ans à tenter de financer le film, personne ne semblait vouloir de cette romance lesbienne du début du XXème siècle, en noir et blanc. C’est alors que l’idée de Netflix lui a été présentée, et pour faire court, le film a pu voir le jour. Son rôle à elle « est de faire des films », et « dire que le film n’est pas un film parce que diffusé sur Netflix, c’est faire insulte aux acteurs/actrices qui y ont travaillé ». On ne peut qu’acquiescer.

Si l’on peut comprendre les raisons des exploitants de salles qui voient un revenu substantiel s’éloigner de leurs tiroirs-caisses lorsqu’un film comme Roma est primé puis diffusé par Netflix, il va rapidement falloir trouver une solution viable et surtout commune. C’est justement ce qu’à proposé Dieter Kosslick, le patron de la Berlinale. Que tous les grands festivals (ceux de classe A) adoptent une position commune, et ainsi, tout le monde saura à quoi s’en tenir, une bonne fois pour toute. La balle est donc désormais dans le camp du Festival de Cannes, qui devrait, sauf surprise, donner le « LA », et souhaitons-le, mettre un terme à ces polémiques à répétition.

Credit photos (c) Gianfranco ZANIN / CineReflex.

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