22 Miles…mais surtout 90 minutes d’un ennui profond !

22 Miles arrive ce mercredi dans les salles françaises, et amis lecteurs, autant vous prévenir tout de suite, ce n’est pas bon du tout ! Si vous pensiez que rendre un film d’action (très très) ennuyeux était impossible, et bien sachez que Peter Berg a pourtant réussi à le faire. Si les précédentes collaborations Peter Berg/Mark Walhberg étaient plutôt de bonne facture, (on pense notamment à Deepwater ou Traque à Boston), la dernière en date sera vite à oublier.

22 Miles
Mark Wahlberg dans 22 Miles.

Lorsque qu’un policier indonésien promet de révéler l’emplacement exact de matériels nucléaires volés en échange de son extradition aux Etats-Unis, une unité d’élite emmenée par James Silva (Mark Walhberg) est chargée de l’escorter jusqu’au terrain d’aviation retenu pour son exfiltration. 22 miles à parcourir, avec une bande de méchants fous furieux à leurs trousses. Un scénario qui tiendrait donc sur un ticket de métro, mais ce n’est malheureusement pas le pire. Une première partie (environ 45 minutes du film) très ennuyeuse, où le spectateur découvre une précédente opération et la mise en place de l’actuelle. Vient alors le moment de quitter l’Ambassade américaine pour rejoindre le terrain d’envol, et commence alors une fusillade interminable à travers rues et bâtiments d’habitation, ou Peter Berg use sans ménagement de plans saccadés très courts, caméra tremblante à l’épaule. Un procédé auquel le réalisateur est visiblement de plus en plus accro, mais qui a vite fait de lasser le spectateur. La pauvreté des dialogues ferait passer un épisode des Feux de l’Amour pour du Shakespeare, et comble de tout, le personnage campé par Wahlberg est insupportable. Son dossier personnel nous apprend qu’il est hyperactif et sujet à la violence. Pour faire simple, Wahlberg passe son temps à aboyer sur tout et tout le monde. Là encore, ça devient très vite lassant. Alors s’il fallait trouver deux bons points à 22 Miles, on irait les chercher du côté de Lauren Cohan, équipière de Wahlberg, et de Iko Uwais pour ses scènes de combats. Et ce sera à peu près tout, car même un dernier twist de fin n’y changera rien.

Si l’idée de 22 Miles était de démarrer une éventuelle franchise, il va clairement falloir songer à revoir la copie de fond en comble. A l’instar de Darkest Minds: Rebellion, qui lui aussi se voulait être le point de départ d’une saga, 22 Miles est tellement mauvais et ennuyeux qu’on ne saurait trop vous conseiller de passer votre chemin. Dans le cas contraire, vous ne pourrez pas dire que nous n’étiez pas prévenus.

 

Credit photos (c) Universum Film.

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