White Lines : la série entre enquête et quête de soi

White Lines est incontestablement LA nouveauté « séries » de la semaine sur Netflix. Signée Alex Pina, créateur de La Casa de Papel, cette nouvelle création nous plonge au coeur des nuits torrides d’Ibiza, où secrets, mensonges, sexe et drogues se mêlent au son des rythmes techno.

Quand le corps d’Axel, jeune DJ en vogue à Ibiza, est découvert 20 ans après sa mystérieuse disparition, sa soeur Zoe décide de se rendre sur place pour enquêter. Elle y retrouve les amis de son frère, et leurs souvenirs vont lui révéler un aspect de sa personnalité jusqu’alors inconnue.

Si tout commence comme un thriller plutôt classique sur fond de trafic de drogue et embrouilles en tout genre, White Lines adopte très vite un ton plus léger. Certains personnages comme les mafieux roumains sont plutôt comiques, tout comme Marcus, ami de Zoe et d’Axel, facilement présenté comme le loser qui n’a pas de bol. Ne vous attendez donc pas à un thriller tendu où le suspense règne en maître. La recherche de la vérité passe rapidement au second plan, au risque même de devenir anecdotique. Car en tentant de découvrir la vérité sur la mort de son frère, Zoe va se découvrir elle-même. Et c’est principalement sur cette métamorphose que White Lines se base. Celle qui n’a connu qu’un seul homme dans sa vie, son thérapeute devenu époux, va au gré des nuits d’Ibiza expérimenter de nouvelles choses. Et la Zoe de Manchester peine à reconnaître celle d’Ibiza.

Entre drame, romance, et thriller, White Lines n’est au final qu’une histoire de secrets gardés enfouis, au sein d’un groupe d’amis adolescents devenus adultes. Avec de nombreux flashbacks, l’histoire d’Axel et ses amis se révèle peu à peu pour faire écho à celle d’aujourd’hui. Alex Pina use plusieurs fois de la même recette que celle de La Casa de Papel. Certaines scènes et dialogues ne sont montrées que partiellement, laissant le spectateur les découvrir plus tard dans leur intégralité. A l’image du Professeur de la Casa de Papel qui, à situation désespérée, avait toujours tout prévu à l’avance.

Si l’originalité du scénario n’est pas le point fort de la série, celle-ci peut en revanche s’appuyer sur un casting solide. Laura Haddock (Zoe), Tom Rhys Harries (Axel), Nuno Lopes (Boxer), Daniel Mays (Marcus), Angela Griffin (Anna) ou encore Juan Diego Bottoas (Oriol) déroulent leur partition sans aucune fausse note. Il en va de même pour la réalisation qui jongle habilement entre les folles soirées d’orgies sexuelles et rails de coke d’il y a 20 ans, et la recherche de la vérité, bien plus posée, d’aujourd’hui. Et avec une superbe photographie chaude comme les nuits d’Ibiza, le résultat visuel est de toute beauté.

Au final, White Lines parvient à captiver tout au long des 10 épisodes qui composent cette première saison. Avec ses faux airs de thriller, son côté sexe drogue et musique techno, et un dénouement qui n’arrive qu’en toute fin de saison, cette nouveauté signée Alex Pina saura satisfaire tous les amateurs du genre.

White Lines, saison 1 de 10 épisodes, disponible sur Netflix le 15 mai.

Credit photos (c) Netflix.

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