Sløborn : une saison 1 captivante à découvrir en DVD
Parmi les séries inédites à ce jour en France, nous jetons aujourd’hui notre dévolu sur Sløborn, une série germano-danoise créée par Christian Alvart (Dogs of Berlin, Lands of Murders). Du nom d’une petite île (fictive) de la mer du nord, la série nous transporte au sein de la communauté qui y réside, et qui se voit confrontée à l’arrivée d’un virus mortel.
Nul doute qu’en développant sa nouvelle série, Alvart n’aurait imaginé si bien coller à la réalité actuelle. Tournée en 2019, la crise sanitaire que l’on connait était encore inconnue. Et pourtant, le port du masque, le confinement, les ruées dans les supermarchés, tout y est ! Alors de quoi parle exactement Sløborn, et que vaut cette première saison de 8 épisodes ?
Les premiers épisodes tendent à nous présenter les différents protagonistes de la série : il y a en premier lieu, Evelin (Emily Kusche), une jeune lycéenne de 15 ans qui ignore être enceinte de son conseiller pédagogique du lycée, Milan Gruber (Marc Benjamin). Son camarade de classe Herm (Adrian Grünewald) est quant à lui le souffre douleur de ses camarades, à commencer par Fiete (Tim Bülow), tête à claque en chef de la bande. Nikolai Wagner (Alexander Scheer) est un écrivain fauché, excentrique, et accro à la coke, qui débarque sur l’île pour une séance de lecture, et tenter de retrouver l’inspiration. Et il y a enfin Magnus Fisker (Roland Møller), un ancien taulard qui dirige un programme de réhabilitation pour de jeunes délinquants. Lorsque Fiete et ses camarades découvrent un bateau échoué à quelques mètres de la plage, avec à son bord les corps momifiés des deux occupants, ils ignorent qu’ils vont alors ramener un virus mortel sur l’île. Face aux tensions grandissantes et aux éventuels mensonges des autorités, chacun se retrouve face à ses propres responsabilités et doit agir en son âme et conscience.
Et c’est justement la grande force de Sløborn, d’avoir laissée l’intrigue se dérouler au niveau de la population. Celle-ci, confrontée à un virus mortel hier encore inimaginable, et ne sachant plus qui croire, se retrouve face à elle-même au moment de faire des choix. Si le début de saison semble prendre son temps (la série a été pensée pour durer quatre saisons, ceci expliquant peut-être cela), l’ensemble ne manque pourtant jamais de rythme. Et celui-ci va crescendo au fur et à mesure que les épisodes avancent. La caméra d’Alvart aime (comme souvent avec lui) s’attarder sur les détails et les gros plans, avec un résultat visuel stupéfiant, et sublimé par une très belle photographie. La série peut également s’appuyer sur un casting solide et convaincant, à commencer par la jeune Emily Kusche, déjà vue dans Dogs of Berlin, Le Vent de la liberté ou Don’t Get Out.
Diffusée en juillet dernier sur la chaîne ZDFneo, cette première saison a su trouver son public, et les audiences solides lui ont offert la commande d’une saison 2. Une série captivante qui, de ce côté du Rhin, est accessible en DVD.
Credit photos (c) ZDF / Krzysztof Wiktor / ZDFneo.