La Chute du Président : un 3ème volet qui peine à convaincre
Avec La Chute du Président, Gerard Butler renfile le costume de Mike Bannning, agent du Secret Service pour le troisième volet de la saga commencée en 2013 avec La Chute de la Maison Blanche. Réalisé cette fois-ci par Ric Roman Waugh, cette suite de La Chute de Londres est conforme en tout point de vue aux deux précédents films. Action, baston et explosions rythment le film du début à la fin.
Dans ce nouvel opus, Mike Banning se retrouve au centre d’une machination après une spectaculaire tentative d’assassinat contre le Président américain. Désigné comme le principal coupable par le FBI, il parvient à s’échapper, et va se lancer à la recherche des véritables instigateurs du complot. Sur le papier, le scénario s’arrête à peu près là, et vous l’aurez compris, ce n’est pas du côté de son originalité qu’il faut chercher l’éventuelle réussite du film. Ce dernier enchaîne par ailleurs à peu près tous les clichés vus et revus cent fois dans ce type de longs métrages. Le héros un brin cabossé par le métier, des méchants qui ne sont jamais vraiment des inconnus, les retrouvailles avec un père inexistant jusqu’à présent, et le tout sur fond de complot politico-financier et de patriotisme affirmé.
Un scénario plutôt banal mais qui fonctionne finalement assez bien, à qui n’est pas trop exigeant. La réalisation enchaîne les scènes d’action avec les moments plus calmes, propices à des dialogues teintés d’un brin d’émotion. Côté action, rien à redire, les scènes sont parfaitement millimétrées et les effets spéciaux (pas toujours réussis) savent en mettre plein la vue…et les oreilles ! Personnes sensibles de l’audition, attention, le monteur n’y est pas allé de main morte sur le curseur du son. Les fusillades et explosions, semblant tout droit sorties d’un film de Michael Bay, se font entendre de façon certaine. Et puis reste bien évidemment le casting, parfaitement emmené par un Gerard Butler à l’aise dans son élément. Morgan Freeman (vice-président dans le volet précédent) a succédé à Aaron Eckart dans le rôle du Président américain. Piper Perabo a remplacé de tout son charme Radha Mitchell dans celui de l’épouse de Banning. Et les autres seconds rôles sont tout aussi attrayants : Jada Pinkett Smith, Nick Nolte, Danny Huston ou encore Lance Reddick pour ne citer que ceux là.
Au final, La Chute du Président saura contenter les amateurs des deux précédents volets. Après une mise en route un peu longue, et malgré un scénario assez faible et convenu, le film délivre ce qu’on est en droit d’attendre du genre : de l’action, des (petits) rebondissements, et une porte ouverte à un éventuel quatrième film. Même si un peu plus d’originalité et de suspense auraient été les bienvenus…
La Chute du Président, en salles le 28 août.
Credit photos (c) Universum Film GmbH.