MARSEILLE saison 2, la bonne surprise !

Deux ans après une première saison catastrophique, largement démolie par la critique et les internautes sur les réseaux sociaux, l’annonce par Netflix de la commande d’une seconde saison de MARSEILLE avait presque surpris à l’époque. Visiblement les spectateurs étrangers, notamment américains, ont été beaucoup plus indulgeants envers la première création française de la plateforme de streaming. Alors, Netflix a-t’elle écouté les critiques et rectifié le tir pour cette suite ? Oui, cette seconde saison est bien supérieure à la première, si l’on considère qu’il était de toute façon difficile de faire pire.

Cette nouvelle fournée de 8 épisodes s’ouvre là où s’arrêtait la première, c’est à dire avec le malaise cardiaque de Robert Taro (Gérard Depardieu), et la brouille de ce dernier avec Lucas Barres (Benoit Magimel) est toujours plus que jamais d’actualité. Mais la nouveauté de cette année vient principalement du contenu même de la série. Si la première saison avait clairement focalisé sur le duel de politiciens entre Barres et Taro pour conquérir la mairie, cette fois-ci la série s’attache plus profondément aux différents personnages et leurs intrigues personnelles. Ainsi, le début de saison met surtout l’accent sur Julia, la fille de Taro, toujours magnifiquement interprétée par Stéphane Caillard. Benoit Magimel est également mis en avant tout au long des huits épisodes, Gérard Depardieu restant, quant à lui, un peu plus dans l’ombre. Rachel Taro (Géraldine Pailhas) a aussi droit à son arc scénaristique. Bien sûr, la politique reste au coeur de la série, avec l’arrivée au casting de Natacha Régnier, dans le rôle de la leader du Parti Français. Et cette arrivée permet à MARSEILLE d’oublier (un peu seulement !) les coups tordus de politique politicienne, pour se la jouer plus vraie que nature. Et tout y passe : la radicalisation en prison, l’arrivée de l’Extrême-Droite dans un Conseil Municipal, l’insécurité, les menus dans les cantines scolaires, le danger des attentats terrosristes, etc… Bref, tout ce qui a fait la Une des actualités françaises ces deux dernières années, se retrouve au coeur des débats de la cité phocéeenne. L’intrigue fait également la part belle au monde du football, comment faire autrement quand tout cela se déroule à Marseille.

Alors bien sûr, tout n’est évidemment pas parfait. MARSEILLE a toujours ce petit côté soap, les plans aériens depuis un drône sont toujours légion, les scènes se résument toujours à de très courtes séquences d’une trentaine de secondes avant de passer à la suivante, mais après tout, l’ensemble donne à la série son identité. A noter que le montage parfois très abrupte de la première saison a disparu, tout comme l’accent marseillais de Benoit Magimel ! Deux éléments largement critiqués et moqués il y a deux ans. Preuve que Netflix sait lire et écouter.

En résumé, si l’on fait abstraction d’un scénario politique (entre autres) évidemment peu vraisemblable, MARSEILLE saison 2 apparaît comme une bonne surprise qui a su gommer en partie les énormes défauts de la première saison. Benoit Magimel est beaucoup moins caricatural que ce qu’il avait été dans le premier volet, et l’arrivée de Natacha Régnier apporte un vrai brin de fraîcheur. Quant à la scène finale, elle a le mérite de pouvoir servir aussi bien de fin de saison que de fin de série. Si Netflix décide donc que MARSEILLE doit s’arrêter là, la conclusion restera satisfaisante.

Credit photos (c) Netflix.

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