I Am Not Okay With This, la nouvelle série ados signée Netflix

Après The End Of The F***ing World, Charles Forsman voit une autre de ses BD adaptée en série débarquer sur Netflix : I Am Not Okay With This. Il est une fois de plus question de colère adolescente (pléonasme ?), mais si vous ajoutez à cela des super pouvoirs, les conséquences sont de toute autre nature qu’une simple rébellion voulue par l’âge.

La jeune Sydney possède de dangereux pouvoirs dans I Am Not Okay With This

Sydney est une adolescente banale de 17 ans, sans rien de spécial, d’après sa propre définition. Mais tout change lorsqu’elle découvre qu’elle est dotée de super pouvoirs, plutôt incontrôlables, capables de déraciner une forêt ou même de tuer quelqu’un. La découverte de sa condition répond au cheminement assez classique des histoires de super-héros. Tout d’abord on doute, puis on ne comprend pas ce qui arrive, et enfin on cherche à maîtriser les dits pouvoirs. Pour le reste, I Am Not Okay With This emmagasine à peu près tous les clichés de la série pour ados : le lycée, les crushs amoureux, une sexualité qui se cherche, l’alcool et les joints, le père absent qui s’est suicidé quelques mois auparavant, et une bande-son nostalgique des années 80. Oui, une fois de plus, les eighties sont à la fête, et cela va bien au-delà des vinyles et autres VHS. Les références sont multiples et, pour ne citer que celle-là, ne soyez pas surpris si à un moment vous croyez revisionner le cultissime The Breakfast Club. De là à trouver que la série s’appuie un peu trop sur la forme que sur le fond, est un pas que certains n’hésiteront peut-être pas à franchir.

Le parallèle avec le génial The End Of The F***ing World est également frappant. Tout d’abord, la voix-off de Sydney qui s’adresse au spectateur via un journal intime que sa thérapeute lui à conseiller de tenir. Puis le duo singulier qu’elle va former avec Stanley, un autre ado solitaire et en marge, et qui sera le premier (le seul ?) à découvrir le secret de Sydney. Outre l’excellente performance délivrée par Sophia Lillis (Sydney), l’alchimie développée avec Wyatt Oleff (Stanley) est palpable, et participe grandement à la réussite de la série. A leurs côtés, Kathleen Rose Perkins, Aidan Wojtak-Hissong et Sofia Bryant, respectivement mère, petit frère et meilleure amie de Sydney, offrent d’excellents seconds rôles.

S’il est en revanche une différence majeure qui distingue les deux adaptations des BD de Forsman, elle se trouve dans le déroulé du récit. On serait tenté de dire que The End Of The F***ing World était tellement parfait, que malgré l’engouement suscité par sa première saison, beaucoup aurait souhaité qu’il n’y ait pas de suite. En clair, le final était juste parfait. A l’inverse, I Am Not Okay With This ne semble commencer réellement qu’à la toute fin de la saison. Malgré sept épisodes plutôt bien construits et sans longueurs, nous n’en savons pas beaucoup plus sur les mystérieux pouvoirs de la jeune fille. Et la scène finale de confirmer que nous n’avons assisté qu’à sa genèse, et que son histoire ne fait que commencer. Mais celle-ci devra attendre une deuxième saison pour pouvoir se développer.

I Am Not Okay With This, saison 1, 7 épisodes de 20 à 30mns, disponible sur Netflix depuis le 26 février.

Credit photos (c) Netflix.

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