The Innocents : que vaut la nouvelle romance ado signée Netflix ?

L’une des séries les plus attendues de cette fin d’été a enfin débarqué sur Netflix. The Innocents, avec une bande-annonce aussi intrigante qu’alléchante, semblait s’annoncer comme un nouveau hit pour le géant du streaming. Alors qu’en est-il de cette nouvelle série signée Hania Elkington et Simon Duric ? Verdict ci-dessous, et toujours sans spoilers !

the innocents
Harry et June, dans The Innocents sur Netflix.

La bande-annonce présentait d’emblée l’intrigue de façon assez précise : June et Harry, deux adolescents en quête de liberté, décident de fuguer et de partir vivre leur amour comme bon leur semble, loin des interdits et autres tracas familiaux qui composent leur quotidien. Leur escapade tourne court et prend une toute autre allure lorsque June découvre après une agression, qu’elle possède la capacité de se métamorphoser en prenant l’apparence d’une autre personne. Leur périple consiste alors à comprendre le phénomène et parvenir à le maîtriser. Dans le même temps, loin de Londres dans un hameau perdu au milieu des fjords norvégiens, un scientifique tente de résoudre le mystère avec trois femmes présentant les mêmes capacités que June. Cette dernière ignore alors que sa mère, partie sans raison apparente trois ans plus tôt, possède le même don (ou malédiction), visiblement transmissible uniquement du côté féminin. Halvorson, le scientifique, tente alors par tous les moyens de réunir mère et fille.

La première évidence concernant The Innocents est que la bande-annonce est quelque peu trompeuse. A l’instar de Insatiable, la dernière série polémique de Netflix, qui présentait l’intrigue comme une histoire de revanche sans merci, et qui finalement s’avère être tout autre chose. The Innocents semblait nous entraîner dans un thriller haletant ou la romance adolescente flirtait avec le surnaturel et le mystérieux. C’est effectivement le cas, mais ne vous y trompez pas, la dernière création Netflix est avant tout, et surtout, une romance ado. Passée la découverte du pouvoir surnaturel de la jeune fille, la série s’apparente très vite à un coming of age assez classique, où June et Harry tentent de s’émanciper dans un univers adulte alors inconnu pour eux. Si le côté surnaturel est bien le socle de la série, il n’est finalement que très peu présent, et sert surtout de métaphore à l’acceptation de soi, dans la période troublée que peut représenter l’adolescence. Les mystères entourant le passé des parents de June et Harry pourraient, quant à eux, faire passer The Innocents pour un banal drama familial, où secrets et non-dits ressurgissent peu à peu. Enfin, le suspense entourant le scientifique (parfaitement interprété par Guy Pearce) et ce qui pourrait s’apparenter à une secte, peine à tenir le spectateur en haleine, et trouve son dénouement dans les deux derniers épisodes. C’est donc au final du côté du casting que l’on trouve la force principale de The Innocents. Sorcha Groundsell, dans le rôle de June, est remarquable de bout en bout, même si certains trouveront la jeune actrice britannique déjà un petit peu trop âgée (ou mature) pour interpréter une adolescente de 16 ans. Son partenaire à l’écran, Percelle Ascott (Harry) complète à merveille le duo, présentant une véritable alchimie entre les deux, recette indispensable à la réussite de toute romance.

Au final, The Innocents est une petite déception si l’on considère que l’histoire n’est pas tout à fait celle à laquelle on s’attendait. Un coming of age teinté de science-fiction, qui malgré une intrigue resserrée sur 8 épisodes, présente même quelques longueurs. Reste un duo de jeunes acteurs épatants et convaincants, et un final qui appelle, sans aucune contestation possible, une deuxième saison.

Les 8 épisodes de la première saison de The Innocents sont disponibles sur Netflix depuis le 24 août.

 

Credit photos (c) Netflix.

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