365 Dni : le Fifty Shades polonais très hot et très niais

Présenté comme le Fifty Shades polonais, 365 Dni est arrivé chez nous sur Netflix après avoir cartonné en salles dans son pays d’origine. Réalisé par Barbara Bialowas d’après les romans de Blanka Lipinska, le film est certes bien plus sulfureux que les adaptations cinématographiques des romans d’E.L. James, mais il est également tout aussi niais.

Le scénario de 365 Dni peut tenir sur la ficelle du string de la demoiselle. A deux doigts de la mort, le mafieux sicilien Massimo (Michele Morrone) ne cesse de voir le visage d’une jeune polonaise croisée sur un tarmac. Une fois rétabli il part à sa recherche, l’enlève, la séquestre, et lui donne 365 jours pour tomber amoureuse de lui. Evidemment réticente au départ, Laura (Anna Maria Sieklucka) se laisse peu à peu séduire et finit par succomber au charme du bad boy bodybuildé. Voilà, voilà…

Autant dire qu’il ne se passe quasiment rien tout au long du film. Il lui demande de s’habiller pour l’accompagner lors d’un rendez-vous, et elle, s’exécute. La tension sexuelle entre les deux monte petit à petit, et finit par cinq bonnes minutes dignes d’un porno, où le couple s’envoie en l’air dans toutes les positions aux quatre coins d’un yacht. Et c’est ce qui différencie 365 Dni de la saga 50 shades. Les scènes de sexe sont clairement plus hot entre l’Apollon sicilien et la demoiselle polonaise. Pour le reste, et notamment les dialogues, aucun doute, c’est la même niaiserie.

Le point de départ est en revanche beaucoup plus sujet à discussion, et pourrait ne pas plaire à certain(e)s. Si Massimo assure qu’il ne fera rien sans consentement, Laura est bel et bien enlevée, retenue contre son gré, et disons-le clairement, traitée comme un vulgaire objet. Le mafieux peut toujours se défendre en affirmant que de sa vie il n’a jamais su obtenir quelque chose sans contrainte ou violence, le tout laisse quand même un léger sentiment de malaise.

Avec de jolis décors, une belle photographie, et une bande-son « romantique » omniprésente, le film offre un bel aperçu visuel pour le spectateur. Et avec son scénario et ses dialogues plus que ridicules, il entre finalement dans la catégorie des petits plaisirs coupables: ceux tellement risibles que l’on continue à regarder pour voir jusqu’où la débilité peut aller.

Et quand on sait que les romans de Blanka Lipinska constituent une trilogie basée sur ces mêmes personnages, nul doute que l’on risque de revoir prochainement ces deux improbables tourtereaux.

365 DNI, disponible sur Netflix.

Credit photos (c) Netflix.

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